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22 février 2018 4 22 /02 /février /2018 16:43

Le projet de 35 000 m2 de la Cogedim butte contre la loi Littoral.

Le sous-préfet a adressé une lettre au maire de Cogolin pour l'informer du désaccord des services préfectoraux avec les permis présentés par la Cogedim.

Contraire à la loi Littoral qui préconise une urbanisation modérée en bord de mer. Et voilà...

 

Avec en projet 35.000m2 de bâti sur les terrains de l'ex-Yotel, le futur quartier de "l'Hippodrome", comme se plaît à l'appeler le maire de Cogolin, a du mal à décoller.

"C'est la loi Littoral qui fait obstacle en l'occurrence, en ce qu'elle préconise une urbanisation limitée en bord de mer. Or, il semble que 34.000m2 de bâti excède cette modération", commente le sous-préfet Portal.

"Il faudra que le titulaire du projet (la Cogedim), le redéfinisse de façon plus légère. Il y a la place pour une discussion technique. Tout dépendra de la souplesse de la Cogedim. Qu'on soit bien persuadé que l'analyse n'a pas de connotation politique. Nous sommes seulement très attentifs à tous les sites du bord de mer dans le golfe de Saint-Tropez."

Question de surface

Déjà informé, le maire de la cité se veut serein. "C'est un recours gracieux. Le sujet est au cœur de la notion d'extension urbaine raisonnable. La réalité est que 22.000 mètres carrés sont déjà bâtis sur ce terrain (ex-Yotel). Nous ne faisons qu'augmenter cette surface d'un tiers. Cela semble excessif aux services de l'État. Soit."

J'ai cru comprendre que la notion de surface raisonnable se situera aux alentours de 30.000m2. Je n'en ferai par une affaire d'État, poursuit-il, fataliste. La seule chose qui m'importe est que le dossier aboutisse. Car il comprend 30% de logements intermédiaires et sociaux qui sont un besoin criant. Aussi je ne camperai pas inutilement sur mes positions. L'important est de trouver une solution qui réponde à l'intérêt général."

"Alors 34.000 ou 30.000… La seule chose qui compte est de le faire... Il faut trouver quelque chose de raisonnable. Je ne suis pas contre les services de l'État."

Avec le soutien de la députée

"La question qui doit être posée est: le terrain est-il constructible? Oui, puisqu'il est déjà bâti. À partir de là... Je saurai ravaler ma fierté pour être efficace", s'enflamme le maire."Car politiquement, ce dossier est bon et raisonnable", martèle-t-il.

"Je l'ai présenté à la députée Sereine Mauborgne et elle est d'accord. Elle est prête à me soutenir, à faire avancer ce dossier. Je ne suis qu'un petit élu local qui essaie de faire les choses pas trop mal. Et je rêve d'obtenir que demain, les choses soient approuvées par les services de l'État. Aussi, je ne veux surtout pas la guerre ni aller devant le tribunal administratif. Nous faisons 30% de social, nous aurions pu en faire zéro. L'architecture proposée est très traditionnelle et intégrée dans le site. Je veux aussi un centre aéré pour les enfants et un parc ouvert au public. Je suis prêt à entendre les reproches qui nous sont faits."

Ces négociations seront-elles de nature à retarder ce projet?

"J'ai bon espoir"

"Ça ne va pas le reculer, affirme encore M-. E Lansade, mais tout au contraire l'accélérer. Car la négociation de gré à gré va éviter les recours contentieux. Imaginez 5 à 7 ans de procédure au Tribunal administratif. Qu'est-ce que je dirai aux gens qui dorment dans leur voiture ou qui sont mal logés dans deux pièces? Que j'ai "fait le malin"?

Il faut trouver des logements sociaux. L'Etat nous demande d'en construire. Ses services ne peuvent casser un projet qui en contient. Tout terrain d'entente pour que le dossier sorte par le haut sera le bienvenu. J'ai bon espoir que l'intelligence prévale."

 

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